Ils se nomment Marcel, Louis, ou encore Event, Manouche, ou bien Lupo… Tous ont eu l’opportunité d’une seconde chance grâce à AAA. Leur première famille ne pouvait plus les garder. AAA et ses bénévoles ont pris le relais afin de leur trouver un nouveau foyer pour continuer à les rendre heureux. Un Berger picard n’est jamais seul, AAA l’épaule pour traverser les embûches de la vie.

Pour ce nouvel article, nous avons souhaité remercier toutes les familles ayant permis aux Bergers picards de connaître la chaleur d’un foyer et entamer une belle complicité. Depuis sa création, AAA reste en contact avec toutes ces familles qui ont ouvert généreusement leur porte. Dans le monde des Picardiers, l’isolement n’existe pas ! C’est d’ailleurs, la force de notre réseau. La solidarité est dans notre ADN ! En plus d’être tombés sous le charme d’Enya, Sabine et Henning ont pu en faire l’agréable expérience.

Ces Allemands sont devenus raides dingues des bergers picards. Ils se renseignent, téléphonent à des éleveurs, entrent en contact avec le club de race des chiens de berger français. « En Allemagne, il n’y a pas beaucoup d’éleveurs et la race est encore assez peu connue. La plupart m’ont répondu par la négative, et les quelques portées de Picards étaient déjà prises ». Le couple ne lâche pas l’affaire. Amoureux du berger picard n’empêche pas de garder les pieds sur terre. « Nous sommes déjà un peu plus âgés, nous ne voulions pas accueillir un chiot dans notre famille, mais adopter un chien plus vieux ». Petit à petit, l’idée de l’adoption les entraîne à connaître AAA. Ils trouvent les coordonnées, et appellent Marité durant le mois de mars. Notre présidente leur pose tout un tas de questions pour s’assurer que leur demande n’est pas farfelue, et surtout qu’ils seront en capacité d’accueillir un berger picard. Les voyants sont au vert. « Tout s’est ensuite déroulé très rapidement » se souvient le couple.

Le mantrailing comme lien

Enya, a été élevée en Suisse. À 7 ans, sa famille se trouve dans l’obligation de se séparer de leur chienne. Une décision difficile qui brise le cœur de ses propriétaires. Mais le bonheur de la chienne passe avant leur chagrin. « Les candidats ne devaient vivre avec aucun autre chien dans le foyer, et la famille recherchée devait disposer de beaucoup de temps et d’une maison spacieuse » rappellent Sabine et Henning. Ce qui tombe bien, puisque Sabine est en retraite, et Henning travaille à domicile. Avant la première rencontre, AAA s’assure que tous les critères de l’adoption sont bien remplis. Ce qui est le cas pour ce couple. Les adieux à son ancienne famille étaient déchirants pour tout le monde. Dans sa nouvelle maison, Enya s’est bien adaptée. Et ses nouveaux humains aussi ! « Nous commençons tout juste à voir le monde du point de vue d’un chien. Une tâche énorme et peu familière ! Enya nous rend la tâche facile. » Après 4 semaines sous le toit de Sabine et Henning, la solidarité des Picardiers, et de AAA en particulier ne se dément pas. « Nous recevons constamment le soutien de l’ancien propriétaire, qui est beaucoup plus versé que nous dans l’éducation canine et qui, bien sûr, la connaît depuis beaucoup plus longtemps et mieux. Après tout, il s’agit du bien-être de l’animal, qui est également l’un des principes directeurs de l’AAA Berger Picard ». Aujourd’hui l’épanouissement d’Enya et Sabine se développe à travers le mantrailing.

Cake, Mikaël, et la Mercury

A l’été 2019, Cake a rencontré Mikaël. « Cela a été magique de rencontrer ce merveilleux chien », décrit Mikaël. Depuis ce coup de foudre, les deux ne se quittent plus. Vacances ou travail, Cake est devenu l’ombre de Mikaël. « Il m’accompagne partout, même dans mes déplacements professionnels ». Les réactions de Cake ne cessent d’amuser son nouveau propriétaire. « Il devient fou comme un chiot dans la neige ». Mikaël aime découvrir de nouveaux paysages, et la vie sans voyage lui semble inconcevable. Maintenant, son copilote est poilu avec des oreilles pointues. « Il a bourlingué dans mon ancienne Mercury pendant nos nuits d’été suédoises magiques ». Il paraît que les voyages forment la jeunesse. Dans le cas de Cake, cela forge aussi la complicité avec Mikaël.

Annie connaissait déjà AAA. Elle avait recueilli son Papy Vulcain, qui avait un peu plus de 11 ans. Elle lui a offert une très belle fin de vie. Quand il s’est endormi pour la dernière fois, trois ans plus tard, Annie savait qu’elle devait offrir la chance de partager son foyer à un autre Picard dans le besoin. Un mois plus tard, Max débarquait dans sa vie. Ce beau Picard ne connaissait que les interdits. Chez Annie, il a découvert le bonheur de la liberté. Max a compris qu’il avait le droit de vivre et d’occuper pleinement sa place. « Pour sa première soirée, il a vite pris ses marques entre le couffin dans l’entrée et le coussin moelleux dans le salon près de nous. Il a fallu attendre plus de 3 semaines pour, qu’enfin, il ose s’installer confortablement dans le canapé pour y dormir et ronfler comme un bienheureux ». Annie le laissait s’acclimater. Sans jamais le forcer à prendre ses aises. « Maintenant il profite à fond de toutes les bonnes choses que nous pouvons lui offrir ». En promenade, il adore parcourir les grands parcs boisés situés à côté de chez Annie. « M. Max (Sic.) décide très souvent des petits chemins qu’il veut emprunter. Si, par exemple, je veux tourner à droite et qu’il n’en a pas envie, il se plante bien droit sur ses pattes, me regarde droit dans les yeux comme pour me dire : « non, c’est à gauche que je veux aller » ». Et forcément, Annie craque devant les beaux yeux de Max. « Il est tellement convaincant et adorable » …

Des exemples de chiens heureux grâce à AAA et surtout à leur nouvelle famille sont très nombreux. Comme pour Keara avec Dora. « C’est un amour, je l’adore ». La chienne méritait de l’attention, ce que Keara a donné sans compter. La relation avec les autres chiens n’était pas évidente. « Elle avait juste besoin de temps et de beaucoup de friandises. Elle est vraiment super ! ».

Le fromage de Paddy

D’autres Picards, lors de leur arrivée dans leurs nouveaux foyers, prennent rapidement leurs aises. Josiane a ouvert sa porte à Paddy, en décembre dernier. Après une triple dose de câlins, Paddy, qui était très craintive, a d’abord squatté le fauteuil de son nouveau maître, avant de choisir leur lit pour dormir avec eux. « Les dures nuits d’une Picarde » s’amuse Josiane. Les journées commencent généralement vers 7 heures, « Paddy exerce ses talents de persuasion en léchouillant son maître pour aller faire sa promenade matinale dans le terrain arboré et vallonné ». Après cette balade, direction la gamelle de croquettes agrémentées de formage. Ensuite ? Place au jeu avec Josiane ! Suivent d’autres petites promenades, le tour de garde nécessaire pour s’assurer que le terrain ne subit aucune invasion, et enfin, « première sieste de la journée, puis vers 14 heures, une petite promenade en longe ». Le reste de la journée est ponctué de sieste et de pause pour le goûter. Après cette journée harassante, « Paddy va se lover sur le lit en attendant ses maîtres ». Une vraie vie de chien !

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